Serge JEANDOT – Lettres d’un soldat de 1944 à 1947

Cette photo, dans un grand cadre, avait toujours été accrochée dans la chambre de mes grands-parents. On la trouvait aussi en modèle réduit sur le meuble de la salle à manger, devenue avec le temps une sorte d’icône familiale.
Car Serge (mon oncle maternel) était le héros de la famille. En effet, en 1941, encore adolescent,  alors que la France était occupée par les Allemands, l’oncle Serge “entrait en résistance”. Lieutenant des F.F.I. en 1944, il  participa à la Libération de la banlieue parisienne. En 1946, sous-lieutenant au 3ème Régiment d’Infanterie de la Légion Étrangère, il s’embarqua pour l’Indochine.
Mais alors que j’étais un tout jeune enfant, l’oncle Serge me laissa le souvenir d’un jeune homme s’aidant d’une canne pour marcher. Et à peine l’avais-je connu que nos vies se séparèrent.
Il mourut loin de nous tous en 1972.
Mon grand-père me confia un jour les quelque 120 lettres que Serge écrivit aux siens de novembre 1944 à 1947.
Or, à la lecture de cette correspondance, l’image de mon oncle perdit de sa belle patine. Peu à peu, un autre Serge se détachait du portrait que nous avions eu sous les yeux pendant plusieurs décennies. Un être beaucoup moins lisse que celui de la photo. Avec ses défauts et ses préjugés, un homme empli des rêves et des idéaux d’une autre époque…

Lire ses lettres de France et d’Allemagne (sélection)

Lire ses lettres d’Indochine (sélection)

Album de Serge JEANDOT au 3ème Régiment Étranger d’Infanterie

Il voulait être un héros – La Résistance, l’Indochine et l’infortune

Voir aussi :

L’engagement de Serge JEANDOT dans la Résistance

Serge JEANDOT (dit BOURGUEHUS) milite dans la Résistance dès novembre 1941. Il a alors 17 ans. Élève au lycée Rollin à Paris, il est chargé de recruter des volontaires. Puis il commence par servir au groupe Combat de Paris sous les ordres du lieutenant Michel RICHEBOURG…  Lire la suite