De l’été 1944 et de la Libération, notre mémoire collective a retenu les images en noir et blanc de la liesse populaire, mais également celles de femmes tondues exposées à la risée et la brutalité d’une cohue débridée. Difficile d’oublier également les scènes de lynchage de collaborateurs notoires ou prétendus tels.
Avec la liberté recouvrée, la soif de vengeance avait gagné les esprits et il apparut urgent et nécessaire de châtier toutes celles et tous ceux qui, d’une manière ou d’une autre, avaient collaboré avec l’occupant allemand.
Face à une épuration « sauvage », parfois confondue avec les combats de la Résistance, le Gouvernement provisoire de la République française s’efforça alors d’instituer une justice à la fois rapide et équitable.
Du « L’homme au Chapeau vert » sinistre et redoutable agent de la Gestapo, à Ginette, 16 ans, séduite par un soldat allemand, plus de quatre-vingt-dix cas sont évoqués et près de trente portraits esquissés à partir des archives départementales de l’Aube. Cet ouvrage tend ainsi à rendre compte de la multiplicité des visages de la collaboration, tout en mettant en lumière les défis contradictoires auxquels les instances de l’épuration ont été confrontées.
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Ce livre peut être commandé soit chez son libraire soit à distance aux éditions L’Harmattan.
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