Sommaire Carnet de route

Vers la baie d'Along, mardi 6 mars

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Le Vietnam d'Alain et Christine en 2012

Carnet de route

Cao Bang - Lundi 5 mars

 

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Notes et références

1. Le prix des hôtels est le plus souvent annoncé en dollars US.

2. Voir Le guide du routard, ainsi que HỮU Ngọc, À la découverte de la culture vietnamienne, Éditions Thé Giới, Hanoi, 2011, p. 162.

3. Dans le nord du Vietnam, nous ne verrons que des autels pour deux génies, alors qu'au sud du 17ème parallèle ils forment invariablement une trinité.

A Ninh Binh, un jeune guide vietnamien me dira qu’il s’agit de génies de la Fortune ; trois en principe, car deux "ce n’est pas bon" (ce qui pourtant a été la règle pour nous jusqu’à présent). Ce jeune guide ajoutera que le nord est resté animiste. Or, nous vérifierons qu’il en est de même au sud.

Levés à 5 h 20, prêts à 6 h 30. Nous attendons le bus. Les enfants passent devant l'hôtel, à pied ou à vélo, pour se rendre à l’école... Le bus est à l’heure, nous prenons congé : "Xin chao nhiéu ! Good bye !"

Le bus emprunte une petite route qui nous mène dans la montagne. Travail intense dans les rizières et dans les champs occupés par la brume.

Quelques hameaux et des fermes isolées. La population est majoritairement thaïe (les femmes portent le fouloir noir autour de la tête). Nous sommes bientôt enveloppés d’un brouillard épais. De grosses pierres sont tombées sur la route.

8 h 30. A 51 km de Cao Bang, nous passons sur le versant nord-est de la montagne. Un cirque de montagne grandiose. De ce côté-ci, les gens habitent des cabanes misérables…

10 h 15. Arrivée à Cao Bang. Nous avions réservé un hôtel par l’intermédiaire de service@hotels-in-vietnam.com ; situé à plus de 2 km de la gare routière ; il fait très chaud et nos sacs sont de plus en plus lourds. Nous avons bien du mal à trouver la rue. Cao Bang me fait l'effet d'une ville du Far West : l’alignement hétéroclite des constructions, l’état de la chaussée, la poussière... 

Déception à l’arrivée à l'hôtel. Une jeune fille nous conduit au second étage. Elle nous ouvre une chambre et redescend. En face, une porte est ouverte ; trois garçons sont allongés sur un lit, regardant la télévision.

Notre chambre est sale, l’humidité suinte de partout et la fenêtre donne sur un quartier en démolition… 19 $US (1) la nuit, c'est disproportionné.

Nous n’avons pas la clé ; je redescends et la réclame à la jeune fille. Elle n’en pas ; elle me fait signe de la suivre. Nous montons au premier étage ; elle ouvre une pièce qui ressemble à un débarras ; elle prend une grande boîte et y trouve une clé qu’elle me tend. Pas de numéro de chambre, seulement la boucle d’un méchant fil attaché à la hâte…Nous devions nous rendre le lendemain à un marché aux buffles, près de la frontière chinoise. Mais à l’idée de laisser nos bagages toute une journée à l’hôtel, nous n'y pensons plus et décidons de repartir le plus tôt possible.

14 h. Retour à la gare routière. Il y a un bus pour Lan Son le lendemain à 7 h 30. Nous espérons y trouver une correspondance pour Bai Chay (baie d’Along). 

Balade au marché couvert, puis au marché qui longe la rivière Bang Giang.

Nous avons lu que la majorité de la population est composée des minorités Thô (ou Thày), Nùng et Dzao (2). Impossible pour nous de faire la distinction. Toutefois, dans cette ville des confins, certains indices - tenues vestimentaires, visages burinés par le soleil, étalages des marchés, nette prédominance de la moto et du vélo sur le scooter - témoignent d'une population essentiellement rurale.

Achat de timbres à la poste. Il nous faut l'aide de deux employées pour faire le compte correspondant à vingt cartes postales :o).

16 h. Il fait plus de 30°. Nous nous arrêtons prendre un café (très bon). Comme c’est la coutume au Vietnam, la patronne nous offre le thé. Ici, comme partout ailleurs, le dallage de la salle est humide. Dans un coin, un petit autel avec deux personnages (3). Un Bouddha, apparemment, et le génie des lieux, peut-être ; avec des offrandes : bâtons d’encens, eau, saké, pommes, fleurs. Et au mur, le portrait de l'incontournable l’Oncle Ho.

Repas sur le trottoir. La patronne de la petite gargote semble confuse quand on lui demande si nous pouvons manger. Elle nous sert toutefois une friture à base de poisson et de ce qui ressemble à du navet. Succulent... pour 20000 vnd (environ 0,80 €).

Nous rentrons à l'hôtel. Nos jeunes voisins sont toujours couchés devant la télévision. Il a fait très chaud toute la journée, et pourtant, notre chambre est toute  imprégnée d'humidité. Nous "bouclons" tout, appareils photos et téléphones dans leurs étuis, livres et vêtements dans des sacs en plastique. Puis nous sortons nos "sacs à viande" pour dormir car le lit ne nous inspire pas confiance. Le karaoké d'à côté est commencé ; il va falloir se mettre des bouchons dans les oreilles.

 

Post-scriptum : Nous n'avons pas vu un occidental depuis Hanoi.