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Le Vietnam d'Alain et Christine en 2012

Carnet de route

Tout a une fin !

 

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Notes et références

1. Pourtant, la francophonie est - au moins dans les intentions - loin d'être négligée au Vietnam :

- en avril 1997, la France a signé avec le Vietnam un accord de coopération culturelle, scientifique et technique ;

- le Vietnam est membre fondateur de l'Organisation internationale de la Francophonie ;

- depuis 2006, un projet intitulé VALOFRASE (valorisation du français en Asie du Sud-Est) est développé par les gouvernements du Vietnam, du Cambodge et du Laos ;

- et pendant notre séjour, la Journée internationale de la Francophonie (20 mars) à été fêtée à Hanoi, notamment à l'Université...

Alors !?

Dimanche 25 mars, dernier jour avant le départ !

Visite du Palais de la Réunification [voir aussi album thématique].

Une foule d’écoliers et de collégiens. Comme au mausolée d’Ho Chi Minh à Hanoi, cela ressemble à de l’endoctrinement. Mais pas sûr que la propagande touche ces jeunes esprits. Ça braille joyeusement de partout. Les gamins traversent les pièces à toute allure...

Dans cet ancien palais présidentiel, le temps s'est arrêté le 30 avril 1975, lorsqu'à 10 h 45 deux chars de l’armée nord-vietnamienne défoncèrent les grilles qui entourent le parc, et qu'un peu plus tard, au premier étage, le général Minh, nommé chef d'Etat du Sud-Vietnam l'avant veille, rendit officiellement les armes. Tout semble s'être figé depuis lors.

À l’entrée d’une pièce, un employé en uniforme vert – un militaire ? – nous fait comprendre que l’on ne passe pas ; d’un geste de la main, péremptoire, sans un regard vers nous. Cette attitude nous rappelle des comportements similaires, le plus souvent de la part de personnes des secteurs étatiques ou para-étatiques : employé(e)s de la gare routière de Hanoi, de la Poste de Bai Chay, de l'office de tourisme et du musée de Can Tho, etc.

Nous retrouvons un peu de fraîcheur auprès de deux jeunes étudiantes qui enquêtent auprès des touristes étrangers. Nous nous prêtons avec plaisir à l'exercice - laborieux - du questionnaire.

Après-midi, sieste et préparation des sacs. Saigon nous a littéralement épuisés.

Le soir, nous allons diner à deux pas de l'hôtel, dans le petit restaurant que nous avons élu dès le premier jour. Décidément, beaucoup d’hommes d’âge mûr en compagnie de jeunes femmes vietnamiennes…

 ~

Lundi 26 mars, le départ !

Nous quittons l’hôtel sur une fausse note. La patronne a tenté de nous appliquer un taux de change dollar/euro très fantaisiste. Nous n'avons pas su cacher notre exaspération.

Aéroport de Ho Chi Minh Ville. Deux heures de retard à l’embarquement. Aucune information. En tout cas, rien en français, que ce soit dans les annonces et la signalétique. La coopération franco-vietnamienne me semble un vain mot (1).

Embarquement à 13 heures (au lieu de 10 heures 50). Des passagers sont paniqués car, assurément, ils vont rater leur correspondance à Moscou. De notre côté, aucun souci puisque notre escale est de plus de 12 heures.

Nous décollons à 13 heures 25. Deux heures plus tard nous survolons un fleuve immense avec des méandres qui serpentent dans tous les sens. Et puis de l’eau partout : la mer.

16 heures 20, il faut attacher les ceintures. Turbulences. Nous survolons des étendues désertiques, quasi-lunaires. A mi-parcours, des massifs montagneux, sombres. Puis vers 16 heures 50, à la pointe de l’aile droite, de hauts sommets enneigés.

Arrivée à Moscou à 21 heures, avec deux heures de retard. Au contrôle, une jeune femme dans une grande salle, seule tout au milieu avec son petit bureau, l’air sinistre. Et ensuite, un grand balaize qui me palpe manu-militari des pieds à la tête. Il doit se voir jouer dans un film d’espionnage de l’époque soviétique. Décidemment, à l’aller comme au retour, certains Moscovites de l’aéroport se montrent franchement rébarbatifs, voire hostiles.

Nous avons maintenant une nuit à l’aéroport devant nous. Nous achetons deux sandwichs et deux Perrier... Ô surprise, 27 € ! Mais nous avons trop faim pour réagir… Puis nous nous installons dans un immense hall pour dormir à même le sol... Nous sommes maintenant bien loin du Vietnam. Il est donc temps de ranger ce carnet de route.