Ah,
le bus-couchette !
Il était presque
plein quand nous sommes montés. On nous a montré
les places vacantes : moi ici, près de l'entrée,
et Christine tout au fond.
Tout est trop
petit : devant moi un logement pour les jambes,
mais je ne peux en mettre qu'une à la fois. Et
puis je me suis encombré de trop de choses
inutiles, notamment de mes chaussures de marche
qui - difficile à imaginer à priori - occupent
un espace considérable. Aussi, ma nuit se
passe-t-elle dans de continuelles contorsions ;
je ne dors pas ; j'ai mal partout. Sur le matin,
je prends deux antalgiques qui me rendent un
corps à peu près indolore. À 7 heures 45,
Christine réapparaît. Elle a bien dormi, elle.
Il a plu tout la
nuit et l'approche de Hué se fait dans une
grisaille humide. Les rizières sont toutefois d'un
beau vert. Toujours autant de travaux : routes,
ponts, cimenteries, et un grand hôpital à
l'entrée de la ville.
Nous trouvons un
petit hôtel très agréable, au fond d'une petite impasse donnant sur
l'avenue Lê Lợi (1).
L'après-midi,
reconnaissance des lieux. Nous faisons le
tour de la Cité Impériale, puis nous prenons la
rue Thòi Nhâm (jolies maisons).
Un bref passage
dans le musée militaire : à l'extérieur,
trophées US (avions, hélicoptères, chars,
canons) ; à l'intérieur, collection de photos
des deux guerres.
Ici à Hué, un
effort est fait pour réguler la
circulation. Aux croisement des principales
avenues, un trio de garçons ou de filles des
Jeunesses communistes - sifflet à la bouche et
drapeau rouge à la main - tente de faire
respecter l'arrêt aux feux.
Nous n'avons plus
d'argent liquide, c'est dimanche, et les banques
sont fermées. Ce matin, en sortant de la gare
routière, Christine avait repéré un guichet
de change. Malgré le plan de la ville, nous
tournons en rond plus d'une heure avant de le
retrouver (confusion avec une autre gare
routière). Finalement, le guichet en question
est fermé... et il s'agit de WC payants.
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