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Cho Ra, dimanche 4 mars

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Le Vietnam d'Alain et Christine en 2012

Carnet de route

Cho Ra (Ba Bê) - Samedi 3 mars

 

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3 h ! Nous sommes réveillés par le chant des coqs... relayé par un charivari de grenouilles.

7 h 30 : une soupe aux nouilles copieuse et délicieuse.

La patronne de l'hôtel et une de ses amies nous emmènent à moto vers un petit embarcadère, où nous attendent notre guide et son petit bateau. Une bruine légère, invisible. Ou peut-être l'excès d'humidité de l'air. Fort opportunément, notre embarcation comporte un petit toit de toile, et nous disposons chacun d'une chaise. Nous voilà donc partis sur la rivière Nang pour la journée...

Bientôt, la rivière passe sous la montagne par une grotte gigantesque. Notre guide nous dépose à l'entrée et nous fait comprendre qu'il nous attend à la sortie...

Nous reprenons notre périple, puis nouvelle halte dans un village. Pas plus d'un quart d'heure. Nous nous approchons discrètement des habitations. Peu de monde : deux jeunes enfants se montrent timidement ; plus loin un couple est occupé à monter on ne sait quoi avec des briques ; au loin sur une terrasse, une dame coiffée d'un chapeau conique... Le village est silencieux, comme déserté... Nous nous contentons de rester à la périphérie des habitations...

Halte à 13 h : visite d'une cascade et repas chez l'habitant, un couple thaï fort sympathique. Comme avec notre guide, la barrière de la langue est toujours là, et c'est fort dommage. Le repas est copieux : nems, poissons, viande de porc, omelette, choux et navets, beignets de pomme de terre, riz, bananes et bière. Et ô surprise ! le patron connaît quelques mots de français : "Santé, pour boire l'alcool de maïs !". Et ici, c'est cul sec...

Nous reprenons notre petite croisière jusqu'au lac Ba Bê. Puis notre bateau amorce un demi-tour pour un retour à contre-courant qui va s'avérer long et difficile.

Arrivée à Cho Ra à 17 h. L'épouse et les enfants de notre guide sont là. Nous nous saluons et nous nous sourions à défaut de nous parler. Ces gens sont vraiment charmants !

Il reste 3 km à faire pour rentrer à l'hôtel. Notre guide nous propose de nous emmener à moto, chacun notre tour. Mais nous préférons rentrer à pied pour secouer nos corps engourdis.

Les gens que nous rencontrons répondent gentiment à nos "Bonjour !" ou à nos audacieux "Xin chao". Les plus jeunes - surtout les filles, car les garçons sont plus réservés, voire renfrognés - nous lancent de joyeux "Hello !", poursuivant leur chemin en pouffant de rire.

Accueil aimable de notre hôtelière. Elle est accompagnée d'une jeune femme et de trois petits enfants à qui elle nous présente.

A 18 h 30, nous sortons pour aller dîner. La nuit est tombée d'un seul coup. Nous entrons dans qui semble être une salle des fêtes ; elle était occupée l'après-midi par un karaoké. Apparemment, on devrait pouvoir y manger. Hésitation... Oui, il suffit de montrer ce qu'on veut et on nous sert tout de suite. Non loin de nous, une table est occupée par des gens du village. Au moment de sortir, ils nous font signe de venir. Ils nous proposent un alcool de riz. Et il faut boire cul-sec. On s'exécute avec un grand sourire, et c'est raide ! Rigolade générale.